📇 Banques et finance - Émissions et transition - [fiche secteur]

On fait le point sur les émissions CO2e de la finance et des assurances, les leviers de réduction et les risques climatiques.

Sommaire :


1️⃣ Les banques et la finance en France


📕 Pourquoi les banques ?


Les émissions de gaz à effet de serre des banques découlent principalement de leurs activités économiques. Elles peuvent soutenir les entreprises en leur fournissant de l'argent frais grâce à des outils tels que les prêts ou les financements de projets. Elles peuvent également encourager des activités économiques en effectuant des investissements sur les marchés financiers. En finançant et investissant de cette manière, les banques contribuent à la création d'émissions de gaz à effet de serre.

🛑 Le consensus scientifique est clair et unanime : il faut cesser tout nouveau projet d'exploitation d'énergies fossiles si l'on veut respecter l'Accord de Paris et son objectif d'un réchauffement global limité à 1,5°C.

👛 Le rôle de l'épargne


D'après l'organisation internationale :

  • Un portefeuille d'épargne traditionnel contenant 25000 euros émet 11 tonnes de CO2e par an, soit autant que l'empreinte carbone d'un individu sur une année (sachant qu'il faudrait être à 2tCO2e par personne et par an).
  • Un portefeuille d'épargne plus modeste de 5000 euros sur un livret A produit quant à lui 2,6 tonnes de CO2e, environ égale à l'utilisation quotidienne d'une voiture.

Mais pourquoi notre épargne pollue-t-elle ?

Notre épargne est loin d'être une grande dormeuse : nos dépôts en comptes courants ou livrets quelconques alimentent la trésorerie des banques qui est redirigée vers diverses activités :

  • Crédits aux particuliers et aux entreprises
  • Placement sur les marchés d'actions ou d'obligations

La banque doit investir dans l'économie réelle, c'est-à-dire dans ce qui fonctionne bien et ce qui est rentable. C'est pourquoi de nombreuses banques financent les énergies fossiles, sur lesquelles reposent nos modes de vie et de consommation.

💡 Exemple :
Entre 2017 et 2020, les plus grandes banques françaises ont augmenté leurs émissions de GES de près de 2% . Et en 2020, les prêts de ces banques aux entreprises actives dans le secteur du pétrole et du gaz représentaient 39% et 48% des émissions de GES de leur portefeuille. 

✅ Pour mieux gérer l'impact de votre épargne, vous pouvez télécharger cette application

 

🏭 Les émissions CO2e


📌 Les émissions de CO2e des acteurs de la finance se rangent dans 3 scopes :

- Les scopes 1 et 2 représentent une partie infime des émissions de CO2e dans la finance. Ce sont les émissions directes émises et les émissions indirectes liées à la production d'énergie.

- Le scope 3 prend en compte la grande majorité des émissions de CO2e, car c'est ici que se trouvent tous les investissements dans des projets parfois polluants ( investissements dans les énergies fossiles, dans les pesticides chimiques...)

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🔢 Quelques chiffres 


 🗺 " Il n'existe pas de bilan global des émissions de gaz à effet de serre du secteur de la finance. La complexité de banques commerciales importantes et la multiplicité de leurs activités ont limité la mise en œuvre des bilans de GES."
The shiftproject

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🎯 Les objectifs de réduction


  • En 2050 : Neutralité carbone. Lors du G20, plusieurs acteurs bancaires internationaux (banques & assurances), représentant environ 40 % des actifs bancaires mondiaux, créent une alliance - le Net-Zero Banking Alliance (NZBA) pour la neutralité carbone en 2050.
  • La neutralité carbone est de toute façon l'objectif des pays signataires de l'Accord de Paris à horizon 2050.

⛔ Les grandes banques françaises ont certes annoncé leur volonté de s'aligner sur les trajectoires bas carbone mais pour le moment cela ne prend pas forme de façon concrète.

  • Aucune des 4 plus grandes banques françaises ne s'est engagée à réduire ses émissions en valeur absolue.
  • Elles continuent de soutenir des projets et des nouveaux projets liés au pétrole et au gaz. 

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📉 Comment réduire ?


🧷 Levier de réduction n° 1 - Réduction des émissions directes


Tout d'abord, vous pouvez vous concentrer sur les émissions de CO2e provenant directement de vos activités (scopes 1 et 2). Cela passe, par exemple, par la consommation d'énergie dans les bâtiments, la politique de télétravail, la consommation d'énergies fossiles, etc. 

💡 Exemple :
Axa a mis en place un système de management environnemental depuis 2012 qui se caractérise par un reporting annuel des émissions de CO2e liées à la consommation d'énergie directe (la consommation d'eau, de papier, la production de déchets et le recyclage). D'ici 2025, on retrouve les objectifs suivants :

  • -35% pour les émissions liées à la consommation d'énergie des bâtiments et aux centres de données,
  • -20% pour les émissions liées à la flotte de véhicules d'AXA,
  • -18% pour les émissions liées aux déplacements professionnels d'AXA.

Si vous êtes ici, c'est que vous êtes déjà dans une démarche de pilotage de vos émissions avec Carbo. Suite à votre premier bilan carbone avec nous, nous élaborons votre plan d'actions de réduction CO2e sur mesure. Certaines actions concernent les scopes 1 et 2, à savoir les postes d'émissions sur lesquels vous pouvez agir directement.

🦾 Levier de réduction n°2 - Désinvestissement


Vous pouvez également considérer le désinvestissement des énergies fossiles.

❓ Cela implique la mise en œuvre d'une stratégie financière visant à exclure tout soutien financier à l'extraction de combustibles fossiles à l'échelle mondiale. Pour cela, vous pouvez procéder à la vente de tout portefeuille financier associé aux entreprises opérant dans le secteur de l'extraction de charbon, de gaz et de pétrole.

👋 Les ONG Reclaim Finance et les Amis de la Terre France appellent les banques et assureurs français à désinvestir de toutes les énergies fossiles.

📢 Parmi les institutions qui désinvestissent, on retrouve La Banque Postale, Axa Insurance, Rockefeller Brothers Funds, Crédit Agricole Assurance, AG2R La Mondiale, etc. Aujourd'hui, on compte près de 1590 désinvestissements d'institutions, ce qui représente plus de 40 milliards de dollars.

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Ce site internet est "la base de données des engagements de désinvestissement dans les combustibles fossiles pris par les institutions du monde entier". Vous pouvez ainsi trouver la liste des institutions engagées, leur type et la valeur approximative des institutions désinvesties.

Malgré le fait que les investissements dans les sources d'extraction de charbon, de pétrole et de gaz aient une réputation de moins en moins bonnes étant de plus en plus pointés du doigt, leur rentabilité ne baisse toujours pas !

⛔ Attention, le désinvestissement n'a pas encore d'effet négatif sur la rentabilité boursière. Malgré le fait que les investissements dans les sources d'extraction de charbon, de pétrole et de gaz aient une réputation de moins en moins bonne (car critiqués et pointé du doigt par les ONG, associations, citoyens, etc. ) leur rentabilité ne baisse toujours pas ! 

Mais pourquoi ces résultats ? 
La stigmatisation des entreprises de l'industrie des énergies fossiles entache leur réputation et augmente le risque d'une évolution réglementaire défavorable. Les investissements sont donc de plus en plus risqués, c'est pourquoi les investisseurs ont tendance à exiger un niveau de rentabilité plus élevée.

Ainsi, pour que le résultat escompté puisse se produire, on souhaiterait une gouvernance mondiale pour réguler la finance. Néanmoins, cela étant bien utopique pour le moment, on peut espérer au moins une relocalisation des investissements pour mieux les contrôler.

 

🚨 Levier de réduction n°3 - Relocaliser les investissements


❓ La relocalisation de la finance est un concept qui vise à rapprocher les activités financières des acteurs économiques, des régulateurs et des investisseurs.

L'idée défendue est qu'en rapprochant géographiquement les institutions financières de leurs clients et des organismes de régulation, il est possible de :

  • Mieux contrôler et vérifier les investissements : les organismes de réglementations locaux peuvent être plus efficaces dans la surveillance des activités financières et peuvent réagir plus rapidement aux problèmes potentiels,
  • Favoriser une plus grande transparence et responsabilité : les investisseurs et les régulateurs auront un accès plus direct aux opérations financières.

La relocalisation, si elle est bien mise en place, a de nombreux avantages :

  • ♻ Les investissements locaux peuvent favoriser le développement de l'économie circulaire, où les ressources sont utilisées de manières plus efficientes, les déchets sont réduits, réutilisées, ou recyclés.
💡 Exemple : La Ferme de l'Envol
Lita, plateforme de référence en investissement durable, pilote un projet depuis 2020 pour la création d'une ferme basée sur une ancienne base aérienne à 30km de Paris dans l'Essonne. Soutenu par la coopérative agricole agréée ESUS, l'objectif est de soutenir les agriculteurs locaux et de proposer un modèle résilient qui répond aux enjeux d'autonomie alimentaire des territoires
  • 🔱 Ils peuvent soutenir davantage les énergies renouvelables. Les projets d'énergie solaire, éolienne et hydraulique locaux sont plus susceptibles d'obtenir des financements et de créer des emplois dans le secteur des énergies propres.
💡 Exemple : Apex Energies
L'objectif d'Apex Energie, en collaboration avec Lita est de financier le développement de projets photovoltaïques multiples de manière simultanée. Les domaines d'intervention de l'entreprise couvrent les secteurs de l'agriculture, du tertiaire, de l'industrie, de l'agroalimentaire, les collectivités territoriales et les propriétaires fonciers professionnels.
  • 🌽 Ils peuvent promouvoir l'agriculture durable et biologique en réduisant l'utilisation de pesticides et d'engrais chimiques nocifs pour l'environnement.

💡 Exemple : Terra Alter Native L'association Terra Altere vise à transformer et à  distribuer des fruits et légumes en suivant la logique du commerce équitable et en assurant une alimentation saine, locale et biologique. Actuellement propriétaire de 3 fermes expérimentales dans la région occitane, Terra Alter Native cherche à collecter 325 k€ pour déployer ce projet et développer d'autres solutions techniques innovantes (serres agrivoltaïques, outils d'aide au maraîchage).

Les investissements locaux sont porteurs d'un vrai impact positif et réduisent les externalités négatives.

🗝 La relocalisation de la finance est un réel défi. Elle peut être très coûteuse et difficile à mettre en place dans un monde de plus en plus globalisé. En effet, les marchés financiers ont évolué vers une interconnexion mondiale ce qui rend difficile un retour complet à une structure strictement locale. Pour vaincre ces obstacles, la relocalisation des investissements doit être accompagnée de politiques, de réglementations, et d'incitations appropriées pour maximiser ces avantages environnementaux.

 

👇 Votre stratégie climat


À priori, si vous lisez ceci, c'est que vous êtes déjà dans une logique de pilotage de votre empreinte carbone.
👏 Voici quelques conseils pour une transition bas-carbone ambitieuse et performante dans les secteurs de la finance. 

📃 Visez l'obtention d'un label


Pour vous aider à structurer votre transition, mais également pour valoriser vos engagements en tant qu'acteur de la finance durable, visez l'obtention d'un label :

  • Le label Investissement Socialement Responsable (ISR) a pour but de concilier une bonne performance économique et un impact social et environnemental positif. Concentré autour de 6 piliers, le label ISR incite les entreprises à introduire dans leur modèle économique les critères ESG.
  • Le label Greenfin se distingue du label ISR car il exclut les fonds qui investissement dans les activités liées au secteur des énergies fossiles et du nucléaire.

👉 Carbo vous explique Greenfin

  • Le label Finansol veut promouvoir et valoriser la solidarité dans la finance et l'épargne. Il assure à l'épargnant que son épargne contribue au financement d'activités génératrices d'utilité sociale et / ou environnementale.

👀 Des exemples de stratégie climat


    Pour aller plus loin, et mieux comprendre comment des entreprises arrivent à mettre en place des actions concrètes pour réduire leur impact environnemental, voici quelques exemples :

    La banque postale  🏦

    CNP Assurances 💲 

    LCL 💰




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    ⏭️ L'adaptation des banques et assurances aux changements climatiques


    En plus de réduire et de ralentir les changements climatiques, les entreprises doivent anticiper et s'adapter à leurs conséquences.

    Pour calculer les trois types de risques auxquels la finance et les assureurs peuvent faire face, les superviseurs utilisent de plus en plus les stress tests, aussi appelé, les tests de résistance bancaire.

    📌Un scénario climatique futur est appliqué à une institution financière et le stress test évalue la capacité de l'institution à surmonter un choc, un incident majeur, une anomalie, qui prend lieu au cours de ses activités. 

    💡 Exemple :
    La banque postale a publié en juillet 2023 les résultats du test de résistance européen 2023 réalisé par l'Autorité Bancaire Européenne. Voilà quelques résultats :
    - Présence d'une structure financière robuste avec un ratio CETI de 18% au 1er janvier 2023, largement supérieur à ses exigences réglementaires.
    - Présence d'une structure de liquidité solide, caractérisée par un ratio crédits / dépôts de 87%.

     🚧 53% des banques ont des procédures de gestion des risques liés au climat.

    🌪️ Les risques physiques


    Les risques physiques résultent des conséquences des changements climatiques comme les évolutions des températures moyennes, évolution des régimes de précipitations, augmentation de la fréquence et de la gravité des événements climatiques extrêmes…

    Les risques pour les banques et assurances sont multiples :

    • Difficulté pour les clients à rembourser les prêts bancaires,
    • Demande accrue de compensation aux assureurs en cas de biens endommagés.

    💡 Exemple :
    De grosses pertes financières pour les assurances avec 105 milliards de pertes en 2021 à la suite de catastrophes naturelles, dont 96,2% liées au climat.

    💡 Exemple :
    En 2020, environ 80% des pertes commerciales dues aux tempêtes et aux inondations en Europe provenaient de dommages sur les bâtiments.

    🚩 Les risques de transition


    Les « risques de transition » sont les risques liés à la mise en place de mesures en faveur de la transition écologique qui peuvent impacter la rentabilité de l'activité économique

    • Mise en place d'un prix carbone
    • Développement des réglementations environnementales
    • Évolution de la demande (préférence des consommateurs pour des solutions moins carbonées)

    💡 Exemple :
    La réglementation "Sustainable Finance Disclosure Regulation" (SFDR) impose désormais aux gestionnaires d'actifs, des établissements bancaires et des courtiers en fonds une plus grande transparence en imposant la divulgation d'indicateurs non financiers, notamment les émissions de gaz à effet de serre. Cette prescription s'applique à toutes les entreprises recensées dans leurs portefeuilles. Il est d'ailleurs obligatoire de publier des rapports sur les critères extra-financiers et les processus de choix de produits financiers.
    Ces entreprises sont désormais tenues de surveiller attentivement leurs propres émissions de gaz à effet de serre au risque de voir leurs obligations devenir des "junk bonds" (obligations pourries) en raison du non-respect de la SFDR, ce qui représente un risque de transition majeur. 

    👉 Les risques de responsabilités 


    Ils font référence aux poursuites judiciaires et aux compensations qu'un acteur financier serait amené à payer s'il est jugé responsable de conséquences de dérèglements climatiques, d'érosion de la biodiversité ou autres atteintes aux limites physiques.

    💡 Exemple :
    Sur les 193 litiges climatiques engagés en 2021, principalement par des ONG, 38 ont été adressés contre des acteurs du secteur privé, contre 22 en 2020.

     

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    🤔 Questionner les business models


    Que ce soit pour réduire l'impact de votre activité sur le climat, et/ou pour augmenter votre résilience face aux conséquences des dérèglements climatiques, il paraît pertinent de questionner votre business model.

    💡 Exemple : 
    BNP décide d'investir dans des entreprises dont le business model est basé sur les principes de l'économie circulaire.

    "Un cercle vertueux économiquement et écologiquement, qui s'éloigne volontairement de l'économie linéaire du tout jetable". 

    👉  BNP - Soutenons l'économie circulaire

    Les éco-banques 

    📌 Une éco-banque se distingue des autres banques sur trois niveaux :

    - Sa finance durable : aucun financement aux énergies fossiles, aux pesticides chimiques, à l'élevage intensif, etc. Elles favorisent les investissements dans les énergies vertes, la rénovation technique, etc.
    - Son modèle collaboratif : les clients sont inclus dans le processus de décisions et choisissent collectivement les nouveaux projets dans lesquels la banque investira.
    - Sa transparence : les clients savent à ce que finance leur épargne et peuvent vérifier à n'importe quel moment les projets financés.

    ❇ 100% vertes, 100% durables, 100% transparentes

    👉 Green Got - changer de banque pour changer de monde 

    👉 Helios - la banque de ceux qui s'engagent pour la planète

    👉 La NEF - Pour la banque éthique

    🎁 Outils bonus - Bien comprendre les enjeux avec “ET Risk”


    Le projet ET Risk a été créé pour répondre à trois objectifs :

    • Aider les investisseurs et les décideurs à comprendre l'importance des risques de transition énergétique.
    • Aider les investisseurs à évaluer la matérialité des risques de transition énergétique pour leurs portefeuilles d'actions et d'obligations.
    • Collaborer avec les investisseurs et les décideurs politiques pour proposer des réponses aux risques liés à la transition énergétique et mobiliser des capitaux pour des investissements énergétiques durables.

    Est ainsi mise à votre disposition une boîte à outils, divisée en 3 parties : les scénarios, les modèles et les données.

    📎 Les scénarios

    📎 Les données

    📎 Les modèles

     🌅  Ouverture 


    🟢 La finance verte


     La finance verte ne réduit pas l'empreinte carbone des investissements, mais peut en éviter.

    ❓ La « finance verte » est une notion qui définit les actions et opérations financières qui favorisent la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique. Elle privilégie l'investissement responsable qui ajoute aux critères purement financiers des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

    La finance verte utilise divers outils comme les greens bonds, le marché du carbone, le bonus-malus écologique, les placements et travaux verts (avantages fiscaux), la taxe carbone, le marché de la compensation carbone, etc. 🌲 En 2019, 51% des banques proposent des produits financiers verts. 

    💡 Exemple :
    La Banque Postale - En avril 2019, la banque postale a émis sa première obligation verte qui permet de refinancer des projets du secteur des énergies renouvelables. La Banque Postale s'est ensuite engagée à émettre une obligation verte ou sociale par an.

    💡 Exemple :
    Axa - En 2019 Axa s'engage à augmenter de 9 milliards d'euros ses investissements verts entre 2020 et 2023.

    ♻ Les compagnies d'assurances sont également concernées par la finance verte.

    "Fin 2020, les placements verts des assureurs s'élevaient à 113 Md€, en hausse de 31% par rapport à 2019. Les assureurs ont ainsi un rôle indéniable d'accompagnement dans la transition écologique par le renforcement de l'assurabilité du risque climatique, mais aussi et surtout par l'orientation de la couverture des risques et investissements jugés les plus durables".

    📣 À l'occasion de la COP 26, la finance verte s'est imposée comme un thème incontournable du sommet et les obligations labellisées vertes, sociales et durables y ont été présentés comme capables de guider les sociétés vers un modèle économique bas-carbone.

    La finance verte encourage de facto :

    👉 Les énergies renouvelables : les investissements en direction d'énergies renouvelables sont encore largement insuffisants. "Les financements en direction des énergies fossiles par les 35 plus grandes banques mondiales s'élevaient à près de 700 milliards de dollars par an, entre 2016 et 2019." On note aujourd'hui trois grandes technologies principales dans les énergies renouvelables :

    • L'hydrogène vert
    • L'énergie solaire
    • L'énergie éolienne

    👉 Des investissements pour préserver la biodiversité : investir dans les forêts (acheter directement une parcelle ou acheter des parts dans un groupement forestier) ou investir dans des entreprises cotées ou des fonds. Cet investissement est tellement faible qu'il n'existe aujourd'hui, aucun document international requérant l'alignement des flux financiers avec une trajectoire respectant la biodiversité et les écosystèmes.

    🦝 Comment réduire les émissions liées à mon argent en tant que particulier ?


    🌳 Action n°1 : Choisissez une banque responsable.
    Pour cela, il est vivement conseiller de changer de banques puisque la majorité a des risques climatiques et sociaux très importants. Vous pouvez alors opter pour des banques aux impacts minimes telles que la NEF, le Crédit Coopératif, ou encore la Banque Postale. 

    Comme évoqué précédemment, des nouvelles banques "vertes" en ligne sont désormais disponibles, vous permettant de réduire l'impact environnemental de l'argent placé. 

     

    🌲 Action n°2 : Choisissez une épargne écologique. 

    Les produits d'épargne ont des impacts plus ou moins grands.
    Par exemple, une assurance-vie, un fonds de partage ou encore un plan d'épargne en actions ont des risques sociaux et environnementaux plus élevés que des produits comme des livrets solidaires (livret NEF) ou des parts sociales d'entreprises et de financeurs solidaires.
    Pour vous aider à comprendre l'impact de votre épargne, vous pouvez télécharger l'application Rift. 
    Par ailleurs, vous pouvez vous rapprocher de diverses entreprises qui proposent des fonds pour investir dans des projets sociaux. 

    👉 Pour investir dans des projets raisonnables, c'est ici 

    📚 Sources et ressources


    • L'impact des banques : 
      • Oxfam - Banques : des engagements climat à prendre au 4ème degré
      • Oxfam - Les soutiens financiers des banques de plus en plus carbonés
    • The Shift Project : Former pour une finance au service de la transition
      • Scope 3 de la Finance
      • Financement des énergies fossiles et non des énergies renouvelables
      • Risques physiques, de transaction et de responsabilité
    • The Shift Project : Les évolutions de la finance ne sont pas à la hauteur des enjeux écologiques
      • La finance verte
      • Risque physique, de transition et de responsabilité
    • Banking on Climate Change : Fossil fuel finance report card 2019
      • Financement des énergies fossiles par 33 banques dans le monde.